L’amiante se retrouve dans plus de 3.500 types de matériaux en Belgique, surtout dans les bâtiments construits avant le 1er janvier 2001. En 2025, la législation belge impose des obligations strictes de repérage pour tout projet de rénovation ou de vente d’immeuble concerné. Dans ce guide, vous découvrirez la liste des matériaux contenant de l’amiante, classée selon leur dangerosité, leur friabilité et leur usage courant. Nous répondons également à des questions fréquentes posées par les propriétaires, entreprises de rénovation et diagnostiqueurs, avec des exemples spécifiques au marché belge.
Quels sont les matériaux de construction les plus courants contenant de l’amiante en Belgique ?
Les matériaux de construction les plus courants contenant de l’amiante en Belgique sont les flocages, calorifugeages, faux-plafonds, plaques en fibrociment, dalles de sol vinyle-amiante, gaines techniques et enduits projetés. Ces produits étaient largement utilisés en raison des propriétés isolantes, résistantes au feu et acoustiques de l’amiante.
La réglementation belge s’aligne fortement sur le modèle français de classification des matériaux en listes A, B et C. Elle vise à évaluer le niveau de dégradation des composants et décider des mesures correctives (retrait, confinement, ou surveillance).
Quels sont les matériaux friables classés en liste A ?
Les matériaux friables classés en liste A sont les plus dangereux car ils libèrent facilement des fibres. Il s’agit notamment de :
- Flocages : Isolation thermique ou acoustique projetée sur béton, métaux ou maçonnerie.
- Calorifugeages : Enrobages d’amiante sur tuyauteries de chauffage ou conduits industriels.
- Faux-plafonds friables : Fibres pulvérulentes sous forme de textures non consolidées.
Où les flocages amiantés sont-ils généralement utilisés dans les bâtiments belges ?
Les flocages amiantés sont généralement utilisés dans les parkings souterrains, chaufferies, plafonds de caves, halls techniques d’immeubles à appartements, universités et bâtiments publics construits entre 1955 et 1985.
Quelle est la forme physique des matériaux de type A ?
Les matériaux de type A sont physiquement friables, fibreux, poudreux ou feuilletés. Ils peuvent se désagréger sous une simple action mécanique ou en vieillissant naturellement.
Quels matériaux semi-friables classés en liste B peuvent contenir de l’amiante ?
Les matériaux semi-friables classés en liste B sont plus cohérents que ceux de la liste A, mais exposent tout de même à un risque considérable de libération de fibres en cas de travaux de perçage, sciage ou cassure. Parmi les exemples :
- Dalles de sol vinyle-amiante.
- Enduits et joints contenant de l’amiante (type sandwich ou pâteux).
- Colles à carrelage à base d’amiante.
Y a-t-il des indices visuels pour identifier les dalles de sol en vinyle-amiante ?
Oui, les dalles de sol vinyle-amiante ont souvent un format de 30 x 30 cm, une couleur foncée (grise ou noire), et une face arrière cartonnée. Elles sont souvent collées directement sur la dalle en béton.
Les colles à carrelage contenant de l’amiante étaient-elles répandues en Belgique ?
Oui, surtout dans les années 60 à 80, souvent utilisées dans les cuisines, sanitaires, écoles et vestiaires industriels.
Quels types de plaques en fibrociment contiennent de l’amiante ?
Les plaques en fibrociment contenant de l’amiante incluent les plaques ondulées de toiture, les ardoises artificielles, les plaques planes de façade, les bardeaux et cloisons. Le fibrociment était fabriqué avec jusqu’à 15 % d’amiante chrysotile.
Quels éléments extérieurs en fibrociment sont encore souvent retrouvés en Belgique ?
On retrouve régulièrement :
- Ardoises artificielles de toiture (Eternit).
- Plaques de façade dans les maisons unifamiliales des années 1950-1980.
- Bacs de jardin ou descentes d’eau pluviales en fibrociment.
Que trouve-t-on dans les gaines techniques et conduits contenant de l’amiante ?
Les gaines techniques et conduits contenant de l’amiante sont généralement en amiante-ciment non friable. Ils servaient au confinement des câbles, évacuations d’eau ou gaines de vide-ordures dans les immeubles.
Les conduits en amiante-ciment sont-ils dangereux s’ils sont en bon état ?
Non, s’ils ne sont ni détériorés ni percés, la libération de fibres reste négligeable. Mais toute percée ou action mécanique sur ces conduits augmente significativement le risque.
Quels types de peintures et revêtements intumescents contiennent de l’amiante ?
Les peintures intumescentes à base d’amiante contiennent des fibres pour renforcer la protection au feu. Ces produits étaient surtout utilisés dans les parkings, cages d’escalier des bâtiments collectifs et installations industrielles.
Quels autres revêtements muraux peuvent contenir de l’amiante ?
On peut également trouver de l’amiante dans certains papiers peints vinyles renforcés, enduits décoratifs anciens et colles utilisées dans les années 60-70.
Quels matériaux en toiture peuvent contenir de l’amiante ?
Les matériaux en toiture contenant de l’amiante comprennent :
- Plaques ondulées en fibrociment.
- Ardoises artificielles Eternit.
- Bardeaux bitumineux avec liants amiantés.
L’amiante est-il contenu uniquement dans les tuiles ou aussi dans l’isolation dessous ?
L’amiante peut être présent dans les deux. L’isolation rigide sous toiture (panneaux sandwich, panneaux de remplissage sous les ardoises) en contient parfois. Une analyse est nécessaire.
Quels éléments de structure ou cloisons peuvent être faits à base d’amiante ?
Les cloisons intérieures basées sur panneaux préfabriqués contenant de l’amiante-ciment ou des enduits projetés sont fréquentes dans les habitations construites avant 1990.
Dans quels logements ces structures amiantées sont-elles le plus souvent retrouvées ?
On les retrouve dans des immeubles à appartements de logements sociaux, anciens hôpitaux, écoles, et universités belges construites entre 1955 et 1995.
Quels types de conduits et canalisations sont concernés par l’amiante ?
Les types de canalisations contenant de l’amiante sont les conduits de cheminées, les descentes d’eaux usées et pluviales en amiante-ciment.
Y a-t-il un diamètre typique pour les canalisations en amiante-ciment ?
En Belgique, les diamètres les plus fréquents sont de 80, 100 ou 125 mm pour les eaux usées. Ces canalisations sont grises avec un aspect rugueux.
Comment classifier les matériaux selon leur risque de libération de fibres ?
Les matériaux sont classifiés en Liste A (friables), B (semi-friables) et C (non friables mais contenant de l’amiante). Cette classification aide à prioriser les interventions.
Voici un tableau récapitulatif de la classification dédiée :
Liste | Type de matériaux | Risque de libération de fibres | Exemples |
---|---|---|---|
A | Matériaux friables | Très élevé | Flocages, calorifugeages, faux-plafonds friables |
B | Matériaux semi-friables | Élevé en cas d’agression mécanique | Dalles PVC, colles, enduits |
C | Matériaux non friables | Faible sauf en cas de travaux | Ardoises, plaques en fibrociment, cloisons en amiante-ciment |
Existe-t-il une obligation de diagnostic amiante en Belgique en 2025 ?
Oui. Depuis 2022, tout bâtiment construit avant 2001 doit avoir un asbestinventaris (inventaire amiante) en cas de vente en Flandre. En 2025, cela s’appliquera aussi pour les locations. En Région wallonne et à Bruxelles, l’obligation progressive est en cours d’instauration.
Quels sont les matériaux les plus dangereux selon les autorités sanitaires ?
Les matériaux les plus dangereux selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Agence fédérale belge de l’environnement sont les flocages, calorifugeages âgés, et tous les matériaux friables dégradés qui exposent à l’amiante chrysotile ou crocidolite.
En Belgique, la gestion de l’amiante repose sur une connaissance précise des matériaux susceptibles d’en contenir. Que vous soyez propriétaire, artisan ou diagnostiqueur, il est essentiel de savoir reconnaître ces matériaux, de comprendre leur classement en termes de risque et de se conformer à la réglementation actuelle. Faites appel à des professionnels agréés comme Asbest Verwijderen JK pour tout repérage, désamiantage ou conseil technique. Une bonne information est le premier pas vers un habitat sûr et sain.